Voyage d’étude les 16 et 17 mai 2019, avec la classe des 5èmes 

Jules Verne et Brad Peyton peuvent être fiers de notre classe des cinquièmes, version 2019. Les élèves ont eu le plaisir de « revisiter » le célèbre film d’aventure « Voyage au centre de la terre ».

Le thème de ces 2 jours était de découvrir et de comprendre le cycle de l’eau visuellement, intégrant la découverte géologique d’un massif karstique et du circuit hydraulique. Le magnifique site du plateau des Glières (situé à 1450m d’altitude et Haut lieu de la résistance durant la seconde guerre mondiale) ainsi que le plateau du Parmelan, ont été choisi comme nos lieux de prédilection et nos terrains de jeu pour ces 2 jours. En effet, le plateau des Glières est composé d’une grande diversité de milieux naturels liés aux étages montagnards-subalpins et à la nature calcaire de la roche. Le Plateau des Glières présente ainsi un grand intérêt géo-morphologique puisqu’il témoigne de l’histoire de la formation des Alpes et présente plusieurs éléments géologiques remarquables (plis, falaises, fissures et lapiaz…). C’est donc avec courage, détermination et panache que nous gravîmes les 60m de dénivelé positif pour aller observer le captage des eaux de pluie et de fonte des neiges, et découvrir des dolines, des failles et gouffres qui permettent à l’eau de s’infiltrer dans la masse rocheuse. Riche en terme de faune et de flore, les 2 guides chevronnés (Philippe et Marc) nous ont permis de repérer et de préciser certaines traces d’animaux laissées dans la neige lors de cette 1ère journée de randonnée pédestre, et aussi de goûter en cas d’ultime nécessité quelques mousses, lichens, épines de pins, graines de pommes de pin (Mike Horn et Bear Grylls ont de la concurrence) … heureusement, en terme de survie, le pique-nique n’était pas loin de nous, à portée de main, bien calé dans le sac à dos.

Le plateau du Parmelan, quant à lui, nous a permis le 2ème jour de poursuivre notre périple et étude dans les méandres souterrains ; les eaux pluviales, infiltrées sur ce plateau, se concentrent (à cause des plis et fractures qui orientent et drainent les écoulements grâce aux roches calcaires imperméables) et forment en outre le réseau souterrain (33km de galeries) et la rivière de la Diau. C’est alors que la majorité des élèves a pu découvrir la pratique de la spéléologie pour la toute première fois. Beaucoup de performeurs pensaient être débarrassés de la randonnée, mais une approche de 45 minutes de marche en montée était nécessaire pour atteindre l’entrée de la grotte. Arrivé sur site, le pique-nique englouti, tout le monde est passé à l’étape « essayage et ajustement des équipements ». Le casque avec la lampe frontale « ok », la combinaison étanche « ok », le baudrier « ok », la motivation pour pénétrer dans la grotte avec une température de 7 degrés « euhhhhhhh …oufffffff …, ok ». Bref, le tout checké, tout le petit monde avançait pas à pas et s’aventurait lentement dans la pénombre et la moiteur des galeries. L’eau a sculpté des structures très esthétiques, des vasques limpides par-dessus lesquelles nous avons pu nous initier ou parfaire notre style de remontée sur corde, rappel et progression sur main courante. Après 3 heures d’efforts, quelques signes de fatigue se faisaient sentir, mais la joie de cette journée et la satisfaction d’avoir vaincu les peurs pouvait se lire sur les visages, et de nombreux « merci et c’était super » venaient ponctuer cette fin de journée et voyage d’étude.